1. |
À Jamais
02:30
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Je ne suis pas grand-chose,
Mais je suis tout ce que j’ai.
Dansant sur le fil,
D’une âme éreintée.
Mes lèvres qui palissent
Le trépas des mots sous des lueurs qui faiblissent.
Les brûlures de l’écorce
Qui trahissent les envies, à jamais nous renforce.
Mes larmes acides
Brûlant mes espoirs dans un élan fétide.
À vouloir être hier,
Toujours en recherche de ce fantôme éphémère
À jamais
J’essore ma chair sur tes envies.
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2. |
Bleue Couture
04:17
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Cherchant la jointure, déchirant les coutures.
Me drapant de noir à l’angle du mur.
La pluie hurlante et dérisoire,
Martelant les murs de ma salle de torture.
Et dans ma geôle de chair,
L’absence.
L’habitude, une chemise de fer.
Aucune,
Et ce rien qui ne m’appartient.
Toujours,
Ce même rêve Kafkaïen
Ma carcasse en vrac s’étire alors sur l’aiguille.
J’extirpe un aveu amer plein de larmes acides.
Dans ma conscience endormie s’enlacent la honte et la frustration.
Une succession d’échecs, un empilement de paresse pour prison.
Enfermez ! Les hémisphères de ma souffrance.
Indignez par l’injustice de mon existence.
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3. |
Noyé
04:32
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Toujours adossé au mur
Noyé dans une forêt de chaises
Les couloirs bruyants hantent mes jours
Mes pensées comme orthèse
Coupable de paresse car travailler fatigue
Je voulais te faire part de ma vérité
Mais tu es toujours occupé
Occupé à vivre et oublié
Que reste-t-il en l’Homme quand il n’y a plus rien ?
Noyé dans l’abysse d’une vie codifiée, normalisée
Au fond, quel monde nous reste-t-il ?
A jamais, noyé
Plonger dans le petit manuel de la torture
Je peux sentir sur mes lèvres la mort et l’extase
Souviens toi mon visage éclaté qui brillait de mille tristesses
Maintenant je te laisse choisir mon mensonge.
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4. |
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Et de nouveau ce voile sur mes yeux
La fatigue dans mes os et l’avenir douteux
Ils m’avaient promis la sagesse
Tout n’est que désillusion et fausses promesses
Des années pour tout construire
Des décennies à s’instruire
A quel âge notre bilan est-il acté ?
Et comment savoir si l’on a échoué ?
La dégénérescence, la mémoire qui flanche
Le temps qui s’abat sans violence
La vieillesse comme dernière pénitence
A l’intérieur de mes rides
L’acceptation, la consternation et le vide
A l’intérieur de mes rides
Des dizaines, des dizaines, des dizaines,
d’actes manqués et une vie de regrets
Serait-ce enfin le moment, le moment d’abdiquer ?
Et enfin se laisser glisser ?
A l’intérieur
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Lorne Malvo Sillé Le Guillaume, France
Chansons tristes jouées très fort.
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Very sad songs played very loudly.
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